Comme nous sommes en pleine campagne électorale, j’ai cru bon élaborer sur le sujet tout en mettant en avant-plan l’aspect vente de la chose.
La vente existe lorsqu’un vendeur réussit à combler le besoin d’un consommateur en échange d’une rémunération. Il peut s’agir d’un bien ou d’un service.
En partant de cette définition, posons-nous la question suivante : quel besoin le politicien doit-il combler pour satisfaire les « consommateurs » québécois?
Quels sont donc les besoins des Québécois ?
En fait, à la lecture du dernier sondage Crop du 19 mars 2014, il semble bien que les Québécois n’aient besoin de rien. Les électeurs québécois semblent très bien dans la situation dans laquelle ils sont présentement. Selon ce sondage, tout indique qu’il sera encore une fois très difficile d’élire un gouvernement majoritaire et il semblerait que les Québécois aiment dépenser 90 millions au 18 mois pour se retrouver en élection.
En fait, les Québécois aiment leur situation. Ils ne veulent pas entendre un discours différent ou envisager une option qui pourrait leur permettre de baisser leurs impôts, par exemple, ou qui pourrait impliquer une forme de changement quelconque.
Mon expérience m’a appris à ne jamais négocier ou tenter de vendre quelque chose à quelqu’un qui ne comprend rien. T’auras beau user des meilleurs arguments, si l’autre partie ne comprend rien, tu es voué à l’échec.
En conjuguant la difficulté à accepter le changement de la part des Québécois et des Québécoises à leur incompréhension face aux situations alarmantes qui nous pendent au dessus de la tête, il est très difficile pour un politicien de percer dans une nouvelle voie.
En fait, ne changeons rien. Plusieurs n’ont aucune idée de la valeur de l’argent. La plupart ont déjà eu la chance de toucher un billet de $100. Ils savent donc c’est quoi $100. Toutefois, le nombre diminue considérablement lorsque l’on parle de $1 000 ou de $10 000. Imaginez-donc un million de dollars. Un million de dollars c’est 40 ans de salaire pour quelqu’un qui gagne $25 000 par année. Alors que veut donc dire une dette accumulée dépassant les 200 000 millions de dollars…
Chers politiciens, vous désirez gagner vos élections, rien de plus simple; NE CHANGEZ RIEN. Voilà exactement ce que vos consommateurs demandent. Promettez encore plus de dépenses et ils seront encore plus fidèles. Vous n’avez pas d’argent, pas de problèmes, ils sont prêts à payer encore plus. Le jour où l’essence coûtera $6,35/litre, nous trouverons des voitures aux énergies alternatives. Le jour où il n’y aura plus d’argent pour payer la dette et que les impôts seront à plus de 70% des revenus gagnés, nous trouverons donc des moyens alternatifs de gouverner et de dépenser. Vous avez encore suffisamment de marge pour ne rien changer.
Camil Samson disait en 1970 : « un jour nous paierons jusqu’à 35% d’impôts, vous verrez » ! Pourtant tout le monde riait de lui à l’époque.
Mesdames et Messieurs les politiciennes, politiciens, ne changez rien et vous gagnerez vos élections. Les Québécois et les Québécoises aiment cela et ils en redemandent encore !
PS N’oubliez pas d’user de votre droit de vote si chèrement gagné ! Les élections auront lieu le 7 avril 2014. Chers Québécois et Québécoises, manifestez votre désir de ne rien changer !